CONCLUSION GÉNÉRALE

Ce cours ayant exposé un petit nombre d’œuvres en leur associant un thème particulier, la charge de conclure incombait à chacun des chapitres. Il serait inutile de s’excuser d’avoir arrêté tel choix plutôt qu’un autre. Si l’ultime conclusion peut aussi se garder d’avancer une thèse sur l’unité de la philosophie moderne, elle se risquera à tracer quelques pointillés autour et entre les six œuvres de référence, élargissant ainsi les introductions et conclusions des différents chapitres.

Descartes a au moins confirmé un tournant de la pensée moderne en imposant le principe de la subjectivité. La connaissance n’est plus déterminée par ce qui s’y présente, spécifiée par les choses, le monde, l’être. Elle se définit à partir du retour vers soi du sujet pensant, l’affirmation par soi de l’Ego cogito. Les choses en tant que subsistantes se subordonnent aux choses en tant que pensées. La subjectivité apparaît lorsque le « Je » devient ainsi le support (sujet) de toute attribution. Mais elle inclut un rapport constitutif à l’infini qui, intérieur et extérieur à elle, assoit définitivement son pouvoir de connaître. Cette relation de la subjectivité et de l’infini laisse au dehors la théologie comme intelligence d’une foi reçue.

Les XVIIe et XVIIIe siècles seront traversés par une tension croissante entre la théologie chrétienne et la théologie philosophique, au bénéfice de cette dernière. Avec Spinoza, la raison philosophique rejette la foi religieuse dans un imaginaire primaire. Plus tard, la France du siècle des philosophes et des Lumières entend développer le savoir et le pouvoir de l’homme (Encyclopédie de Diderot et d’Alembert), affranchir également celui-ci des tutelles théologiques et politiques. Si l’Angleterre et l’Allemagne, préservées des affrontements avec le catholicisme, se montrent plus accueillantes aux références chrétiennes, c’est souvent au profit d’une assimilation philosophique de la religion dite révélée, selon le programme énoncé à la fin du siècle par Lessing.

Kant s’y rallie lorsqu’il expose la religion chrétienne dans les limites de la simple raison. Il se singularise toutefois comme l’initiateur d’un second tournant de la pensée moderne. L’écart posé entre la raison théorique et la raison pratique introduit la primauté de celle-ci sur celle- là. En requérant de se mettre en recherche des conditions et des limites de la connaissance, la raison théorique commence par renforcer le principe de la subjectivité. Mais en posant que la volonté libre constitue elle-même radicalement son objet, l’action bonne, la raison pratique identifie déjà la raison à la liberté. La subjectivité se confond avec l’auto- affirmation d’une volonté raisonnable ou universelle.

LE XIXe siècle n’oubliera pas la primauté de la volonté, mais en cherchant à concilier la raison avec l’histoire, l’universalité avec la particularité. L’idéalisme allemand, représenté par Hegel et Schelling, contemporain du mouvement romantique, découvre le devenir de la Liberté infinie à travers les déterminations finies de la Nature et de l’Histoire.

Avec Hegel, la liberté infinie, représentée en christianisme par l’autorévélation de Dieu, passe dans la forme d’une philosophie capable de comprendre, ici et maintenant, la totalité de ce qui est. Par-là se trouve supprimée la distinction que Kant avait maintenue, malgré tout, entre religion issue de la raison et religion ramenée à la raison. La philosophie assume désormais la relève de tout discours relatif à Dieu. Congédiant bientôt cette relève du christianisme, une certaine pensée allemande s’affirme avec force vers le milieu du siècle pour réunir la volonté libre au genre humain et développer un humanisme athée.

Partiellement contemporain de Feuerbach et de Marx, le danois Kierkegaard parait faire exception à un mouvement qu’il n’ignore pas. Il met en avant le rapport passionné que seul un existant peut entretenir avec le terme placé face à lui : une éternité qui transcende le temps, un événement qui le rompt. Cependant, en insérant la subjectivité sur les chemins de l’existence, l’auteur contribue, à sa façon, à mettre à l’écart une humanité raisonnable jugée trop abstraite.

Approchant de la fin de ce siècle, Nietzsche critique sévèrement les idéaux d’un humanisme athée qu’il voit répandu dans toutes les pratiques sociales et dans lequel il dénonce un succédané du christianisme. Si la pensée s’attache toujours à la volonté, c’est pour en découvrir l’impuissance et ses effets. Notre histoire entière en serait

issue. D’un côté, cette analyse généalogique continue les critiques athées du milieu du XIXe siècle, qui entendaient suivre la genèse de Dieu à partir d’une conscience fausse ou d’une société pervertie. D’un autre côté, elle annonce un ensemble de discours et de pratiques du siècle suivant, qui révèlent une division constitutive du sujet, entre le conscient et l’inconscient, la signification et la pulsion, en même temps qu’une multiplicité irréductible des interprétations de la vie. On pourrait parler d’un tournant généalogique, comme auparavant d’un tournant pratique et d’un tournant historique, sur la base commune d’une affirmation initiale du principe de la subjectivité ; à condition toutefois de recevoir avec réserve ces partitions de l’histoire.

Heidegger, disciple « hérétique » de Husserl, est sans doute avec Rosenzweig et Bergson, l’un des plus grands philosophes du 20è siècle. Sa contribution tout à fait considérable dans le domaine de la métaphysique doit être appréciée selon la distinction qu’il a lui-même homologuée entre un « Heidegger I », marqué par la logique du questionnement, et un « Heidegger II », sensible à l’attitude d’écoute. Après avoir replacé la question du sujet dans la problématique de la corrélation intime entre lui et le temps, il a permis de pousser jusqu’en ses plus extrêmes conséquences le thème de la transcendance de la finitude au risque de manquer l’exigence de normativité et de résistance éthique.

On a parlé pour Wittgenstein d’un tournant langagier en relevant pour finir son extrême diversité. Après maints auteurs rencontrés depuis Descartes, le dernier récuse de nouveau l’autorité des phénomènes (ou des choses) pour renvoyer ceux-ci à une puissance qui les constitue : elle les fait apparaître à une conscience (Kant), les fait vouloir comme des valeurs (Nietzsche), les fait dire, à partir d’une forme conditionnée et limitée de signification et de communication. En y mettant des précautions, nous aurions là un fil d’Ariane. La philosophie moderne aurait substitué à l’autorité des choses le pouvoir du sujet (connaissant puis voulant) à leur égard. La philosophie contemporaine aurait montré les illusions de souveraineté de ce sujet, sans revenir à l’horizon ancien. Le sujet s’était pensé constituant, il se trouve constitué, mû et joué, par les pulsions de la vie, par les jeux du langage.

Ricoeur, héritier de Husserl, de Heidegger et de Nabert, illustre remarquablement ce que peut être un philosophe de la « conversation » :

entre les sciences humaines et la philosophie, entre la philosophie et la Bible, entre la morale et la politique, entre la phénoménologie et l’herméneutique.

Les courants phénoménologiques en France se sont développés selon plusieurs phases, depuis les premières réceptions de Husserl et de Heidegger, avant et après la seconde guerre mondiale. La première coïncide avec les noms de Merleau-Ponty, Sartre, Levinas ; la seconde avec Levinas, Ricoeur, Henry et Maldiney ; une troisième avec Marion et Chrétien notamment. Désormais, c’est au renversement de la phénoménologie, initié comme tel par Heidegger et qui reverse l’intentionnalité sur l’être, l’autre, la vie, le monde du texte, que ces auteurs, dans des perspectives différenciées, tentent de dégager les voies d’une phénoménologie de l’inapparent, de l’invisible, de la réponse, qui n’hésitent pas à solliciter les corpus religieux et à reposer à nouveaux frais la question philosophique de Dieu.

BIBLIOGRAPHIE

Histoires générales de la philosophie

Une publication s’impose entre toutes : Histoire de la philosophie, Gallimard (La Pléiade).

« Idées ».

Les autres histoires générales disponibles ont été souvent écrites, pour l’essentiel, par un auteur unique. La plus classique reste : E. BREHIER, Histoire de la philosophie, P.U.F. (Quadrige). 1981, tomes 2 et 3, 1059 p. Cet ouvrage des années trente est ainsi disponible dans une édition peu coûteuse, avec des mises à jour.

Pour notre période, on ajoutera :

J.-M. BESNIER, Histoire de la philosophie moderne et contemporaine, Grasset, 1993, 670 p. ;

B. MORICHERE éd, Philosophes et philosophie. Tome 1 : Des origines à Leibniz ; Tome 2 : De Locke à nos jours ; Nathan, 1992, 544 p. chaque volume. Cette dernière publication associe présentation des philosophies et choix de textes, avec explications.

Ph. CAPELLE-DUMONT (éd.), Anthologie Philosophie et théologie, 4 tomes

: (périodes antique, médiévale, moderne, contemporaine), Cerf, 2009- 2011.

Monographies

Il s’agit d’ouvrages qui présentent des philosophies de manière plus sélective et selon des projets variés. Échappe à toute classification un

livre à succès : J. GAARDER, Le Monde de Sophie. Roman sur l’histoire de la

philosophie, trad. H. Hervieu et M. Laffon, Ed. du Seuil, 1995, 557 p.

Parmi ceux qui se placent à la jonction du Lycée et de l’Université : L.-L. GRATELOUP éd., Les Philosophes de Platon à Sartre, Hachette, 1985, 5258 p.

De bons articles sont proposés dans des encyclopédies générales, comme

l’Encyclopoedia Universalis, ou dans des publications spécialisées :

D. HUISMAN éd., Dictionnaire des philosophes, P.U.F., 1967 ;

J.-F. MATTEI éd., Les Œuvres philosophiques, P.U.F., 1984. Ce dernier tome de l’Encyclopédie philosophique universelle présente l’originalité de résumer, pour chaque auteur, ses œuvres principales.

Ph. RAYNAUD et S. RIALS, Dictionnaire de philosophie politique, P.U.F., 1996 ;

F. NIEWÖHNER et Y. LABBE, Petit dictionnaire des philosophes de la religion, trad. M. Deneken pour les textes allemands, Brepols, 1996.

Les éditeurs universitaires proposent des collections où, en quelques cent pages, un spécialiste introduit à un auteur, un thème, un ouvrage, un mouvement, une école, une période. Sans en avoir le monopole, les

P.U.F. ont beaucoup produit en ce domaine, pas seulement par leur collection « Que sais-je ? », dont quelques titres offrent autre chose qu’une initiation. On doit regretter la disparition de la collection

« Philosophes de tous les temps » (éd. Seghers) ; elle avait l’avantage de présenter chaque fois un choix de textes. Citons encore, aux éd. du Seuil, la collection « Écrivains de toujours », fondée sur le même principe.

Il existe quelques publications, plus proches du Lycée que de l’Université, qui rassemblent et commentent des textes couvrant toute l’histoire de la philosophie. Parmi elles, ouvrant la plus large place aux modernes et aux contemporains : G. PASCAL, Les grands textes de la philosophie, Bordas, 1984, 413 p.

Descartes

En dehors de son édition scientifique, la meilleure référence à l’œuvre entière, sinon complète, est l’édition de F. ALQUIE, DESCARTES, Œuvres philosophiques, 3 tomes, Garnier (Classiques), 1963-1973.

Les divers titres connaissaient ses éditions séparées, nombreuses pour le Discours de la méthode, moins pour les Méditations métaphysiques (coll. 10/18).

Comme études introductives : G. RODIS-LEWIS, L’œuvre de Descartes, J. Vrin, 1971, 575 p. ;

Descartes et le rationalisme, P.U.F. (Que sais-je ?), 1977.

Kant

La plupart des œuvres de Kant sont disponibles en allemand chez Félix Mainer (Philosophische Bibliothek) et en traduction chez Gallimard (La Pléiade), sous la direction de F. ALQUIE, KANT, Œuvres philosophiques, 3 tomes, 1980-1986. Beaucoup de titres sont disponibles, séparément, dans d’autres collections.

Pour un premier contact littéraire avec Kant, je recommande : Fondements de la métaphysique des mœurs (Grundlegung zur Metaphysik der Sitten), trad.

V. Delbos, Delagrave, 1969. C’est une anticipation, plus brève et plus accessible, de la seconde Critique, touchant la position d’un fondement à la morale.

Hegel

Les originaux allemands se trouveront chez l’éditeur précité pour Kant. Les cours universitaires de Hegel connaissent toutefois plusieurs éditions, sans que la recherche à leur sujet soit close. Pour les traductions françaises, je recommande des textes qui me semblent d’une lecture plus accessible, facilitée parfois par une introduction substantielle ou, plus rarement, un commentaire suivi :

1984 ;

(Die Vernunft in der Geschichte), trad. K. Papaioannou, UGE (10/18), 1965 ;

B. BOURGEOIS, La pensée politique de Hegel, P.U.F., 1969, 147 p.

Pour la suite de la philosophie en Allemagne, avec Feuerbach puis Marx, le plus accessible restent les chapitres que leur a consacrés M. NEUSCH dans l’ouvrage cité plus loin avec Nietzsche. On y ajoutera : E. BRAINS,

« Les critiques marxistes de la religion », dans B. LAURET ET F. REFOULE, Initiation à la pratique de la théologie, tome 1 : Introduction, Ed. du Cerf, 1982, p. 463-492. Enfin, pour Marx on peut toujours recommander une étude bien informée de l’œuvre et de ses interprétations : J. GUICHARD, Le Marxisme, Chronique Sociale, 1978 (4è éd.). Plus récemment, Jean-Louis Vieillard-Baron, Hegel. Système et structures théologiques, Cerf, 2006.

Kierkegaard

Il existe une traduction française des Œuvres complètes en 20 volumes, par P.-H. Tisseau et E.-M. Jacquet-Tisseau, avec introductions de J. Brun, aux éditions de l’Orante (1966-1986). Le premier volume propose une introduction à la vie et à l’œuvre du philosophe, le dernier, un index, terminologique de 200 pages.

Plusieurs des titres pseudonymes sont disponibles en d’autres traductions, parfois dans un format de poche. Cinq volumes d’extraits du Journal ont été publiés chez Gallimard (1941-1960).

Des étudiants en théologie commenceront par lire L’École du christianisme

(vol. 17).

Comme Descartes et Kant, avec peut-être quelque retard, Kierkegaard a fait l’objet d’études autorisées en langue française. Parmi celles-ci : J. COLETTE, Histoire et absolu, Desclée, 1972, 281 p. ; A. CLAIR, Pseudonymie et paradoxe, Vrin, 1976, 374 p. ; Kierkegaard, Penser le singulier, Ed. du Cerf, 1993, 220 p. Il conviendrait de citer d’autres noms : H.-B. Vergote, N. Viallaneix, etc.

Nietzsche

Les éditions Gallimard ont publié en une vingtaine de volumes des

Œuvres philosophiques complètes. Cette traduction comporte des fragments

posthumes en suivant l’édition allemande publiée chez Walter de GRUYTER & Co. Tous les titres sont par ailleurs disponibles sous divers formats de poche.

Pour découvrir Nietzsche, ou le retrouver, en fonction du sujet traité, il serait avisé de commencer par lire Par-delà bien et mal (Jenseits von Gut und Böse) (tome 7). Pour entrer dans sa pensée, selon le temps dont on dispose, on prendra soit J. GRANIER, Nietzsche, P.U.F. (Que sais-je ?), 1982, 127 p. ; soit M. NEUSCH, Aux sources de l’athéisme contemporain, Le Centurion, 1977 p. 141-170. Ce dernier titre a été heureusement repris dans la collection « Foi Vivante » (Ed. du Cerf).

Plusieurs ont lié la réflexion chrétienne à la lecture de Nietzsche. Un titre de P. VALADIER conviendrait comme introduction : Nietzsche l’athée de rigueur, Desclée de Brouwer, 1975, 156 p. (étude et textes). Dans Transcendances. Essai sur Dieu et le corps, Desclée de Brouwer, 1989, 189 p.,

Y. LEDURE ouvrait un itinéraire philosophique à partir d’une critique de Nietzsche. Ajoutons le numéro 165 de Concilium (1981) : « Nietzsche et la critique du christianisme ».

Parmi les contemporains qui, dans de tout autres perspectives, ont illustré les études nietzschéennes, citons pour mémoire G. DELEUZE, Nietzsche et la philosophie, P.U.F., 1973.

Heidegger

Les ouvrages de Heidegger sont en cours de publication systématique dans le cadre de la « Gesamtausgabe » (Klostermann) et, pour la traduction française, chez Gallimard. Mais de nombreux ouvrages depuis les années 1950 ont été traduits de façon isolée chez plusieurs éditeurs français.

On trouvera la liste de ces ouvrages à la fin de l’ouvrage de Ph. Capelle, Philosophie et théologie dans la pensée de Martin Heidegger, Cerf, 1998, 2è édition (revue et augmentée), ouvrage qui peut être lu comme une introduction systématique et critique à la pensée de l’auteur.

Ouvrages et commentaires

J.-F. Courtine, Heidegger et la phénoménologie, Paris, Vrin, 1990.

J. Greisch, Ontologie et temporalité, P.U.F., 1994.

L’arbre de vie et l’arbre du savoir, Cerf, 2000.

Ph. Capelle (Dossier présenté par), Heidegger et la phénoménologie de la religion, Transversalités, Revue de l'Institut catholique de Paris, 60, (octobre-décembre 1996), pp. 65-112.

M. Caron (éd.), Heidegger, (Contributions de J.-L. Marion, R. Brague, J. Greisch, Ph. Capelle, J.-L. Chrétien, Françoise Dastur…), Cerf, 2006.

Wittgenstein

Les deux œuvres de référence ont été rassemblées, avec une traduction de P. Klossowski, sous le titre Tractatus logico-philosophicus suivi des Investigations philosophiques, Gallimard (Tel), 1961. On trouvera chez le même éditeur les traductions des écrits posthumes, ainsi qu’une traduction plus récente du premier titre par G.-G. Granger.

G.-G. GRANGER a également écrit une bonne initiation à Wittgenstein : Invitation à la lecture de Wittgenstein, Alinea, 1990, 278 p. La première partie, qui offre une introduction générale (p. 11-116), reprend l’exposé donné plus anciennement dans : Wittgenstein, Seghers (Philosophes de tous les temps), 1969.

Pour aller plus vite, on choisira : F. MARTY, La Bénédiction de Babel, Cerf, 1990, p. 45-64. Et pour situer la pensée de Wittgenstein en regard du néo-positivisme, il faudrait lire l’une des deux études suivantes de J. LADRIERE : « Athéisme et néo-positivisme », dans Coll., L’Athéisme dans la philosophie contemporaine, Desclée, 1970, tome II, vol. 1, p. 555-621 ; L’Articulation du sens, Ed. du Cerf (BSR puis « Cogitatio fidei »), 1970, p. 73-90.

Pour suivre les implications théologiques de la pensée de Wittgenstein, outre les articles précédents de J. LADRIERE, voir : J. POULAIN, Logique et Religion, Mouton, 1973, 228 p. ; F.KERR, La Théologie après Wittgenstein, 1991, 280 p. Dans une tout autre perspective, voir les ouvrages de J. BOUVERESSE aux éditions de Minuit.

Dans les encyclopédies, outre le nom de Wittgenstein, on recherchera les mots suivants : « néo-positivisme », « analyse du langage », « philosophie analytique », « pragmatique ».

Les courants phénoménologiques actuels

On s’en tiendra ici à mentionner quelques ouvrages et articles généraux :

H. Spiegelberg, The phenomenological Movement. A historical Introduction, 3ème éd. revue et augmentée, M. Nijhoff, 1982 ;

B. Waldenfels, Phänomenologie in Frankreich, Frankfurt/M, Suhrkamp, 1983;

D. Janicaud, Le tournant théologique de la phénoménologie française, Paris, l'Eclat, 1991 ;

Ph. Huneman et E. Kulich, Introduction à la phénoménologie, A. Colin, 1997; COLLECTIF, Phénoménologie : un siècle de philosophie, Collectif, Ellipses, 2002

C. Canullo, La Fenomelogia rovesciata, Torino, Rosenberg & Sellier, 2004 ; Ph. Capelle, Fenomenologia francesa actual, Ediciones Audinos (Buenos Aires), 2009 ;

(janvier 2014), Paris, P.U.F., p. 35-50.